
Qu’est-ce qu’un micro-plastique ? Et un nanoplastique ?
Les microplastiques sont des fragments de plastique mesurant moins de 5 mm, tandis que les nanoplastiques font moins de 0,001 mm (1 μm). Ces particules invisibles à l’œil nu résultent de la dégradation des plastiques par l’usure, le soleil, ou les traitements mécaniques et chimiques.
Une étude menée par des chercheurs du Centre de recherche sur la biodiversité et l’environnement (CRBE) et de l’Université de Toulouse a révélé que 98 % des microplastiques présents dans l’eau potable mesurent moins de 20 µm, une taille non couverte par les méthodes de détection actuelles. Cette fraction fine représente un risque accru pour la santé humaine, car ces particules peuvent traverser la barrière intestinale et atteindre le système circulatoire et les organes. Les scientifiques appellent donc à réviser les normes européennes pour inclure cette fraction et mieux réguler les microplastiques dans l’eau potable.
Origines des microplastiques dans l’eau potable
La contamination peut intervenir à chaque étape du cycle de l’eau :
Sources principales :
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Lessivage des vêtements synthétiques (polyester, nylon)
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Dégradation des emballages plastiques (bouteilles, sachets)
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Résidus industriels et urbains
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Produits cosmétiques et nettoyants (gommages, dentifrices)
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Abrasion des pneus, qui relâche des microparticules dans les eaux de ruissellement
➡️ Une partie de ces particules rejoint les rivières, lacs et nappes souterraines et échappe aux filtres traditionnels des stations de traitement.
Présence avérée dans l’eau du robinet et en bouteille
Données clés :
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Une étude de Orb Media (2017) a montré que 93 % des échantillons d’eau du robinet dans le monde contiennent des microplastiques.
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WHO (2019) : les eaux en bouteille peuvent contenir jusqu’à 10 à 100 fois plus de microplastiques que l’eau du robinet.
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En 2023, 60 Millions de Consommateurs révèle que même les carafes filtrantes n’éliminent pas ces particules.
Les nanoplastiques sont encore plus problématiques : non détectables par les méthodes classiques, ils franchissent même les barrières cellulaires.
Effets des microplastiques sur la santé humaine
Ce que disent les études scientifiques :
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Accumulation dans les organes : foie, reins, intestins, cerveau
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Perturbation du système immunitaire et inflammation chronique
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Stress oxydatif et dommages cellulaires
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Transporteurs de polluants : pesticides, métaux lourds, PFAS peuvent s’y fixer
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Risques de déséquilibres endocriniens et de cancers
En 2022, des chercheurs de l’université d’Amsterdam ont détecté des microplastiques dans le sang humain, une première inquiétante.
Un problème environnemental global
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Plus de 450 millions de tonnes de plastiques sont produites chaque année
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Moins de 10 % sont recyclés efficacement
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Le reste se dégrade lentement, générant une pollution persistante, ubiquitaire et incontrôlable
Les microplastiques sont aujourd’hui présents dans les eaux de pluie, la neige, l’air, les sols agricoles, et même dans le placenta humain.
Un problème environnemental global
- Plus de 450 millions de tonnes de plastiques sont produites chaque année
- Moins de 10 % sont recyclés efficacement
- Le reste se dégrade lentement, générant une pollution persistante, ubiquitaire et incontrôlable
Les microplastiques sont aujourd’hui présents dans les eaux de pluie, la neige, l’air, les sols agricoles, et même dans le placenta humain.
Quelles réponses législatives ?
- UE (2023) : interdiction progressive des microbilles plastiques dans les cosmétiques
- France : loi AGEC limite certains plastiques à usage unique, mais pas les nanoplastiques
- OMS appelle à des normes plus strictes, mais reconnaît le manque de données sur les effets à long terme
Conclusion : l’urgence d’agir face à un risque sous-estimé
Les microplastiques et nanoplastiques sont une pollution invisible mais omniprésente, affectant notre eau potable et potentiellement notre santé à long terme. Dans un monde surplastifié, il devient crucial de :
- Surveiller la qualité de l’eau
- Réduire notre usage du plastique
- Investir dans des technologies alternatives de production d’eau pure